Chaque année, de nombreuses personnes perdent la vie dans des incendies, souvent de type domestique. Plus que les flammes, l’inhalation des fumées est redoutable. Aujourd’hui, par mesure de sécurité, l’installation d’une alarme anti-incendie est obligatoire dans les locaux professionnels ainsi que dans chaque logement. Il existe également le détecteur de monoxyde de carbone, non obligatoire, mais tout aussi essentiel pour sauver des vies. Voyons ces deux systèmes d’alerte.
L’alarme anti-incendie : une protection contre les fumées
En cas d’incendie, les fumées sont libérées dans l’atmosphère avant l’apparition des flammes. L’alarme anti-incendie est un détecteur de fumée. L’installation de ce système de sécurité est une alerte efficace avant l’arrivée des secours. Ce système de protection est maintenant obligatoire.
Risques liés aux incendies : chaleur, flammes et fumées nocives
Le feu, gourmand en oxygène, fait chuter de façon significative le taux d’oxygène d’une pièce en quelques minutes. De plus, sous l’effet de la chaleur, certaines matières dégagent des gaz toxiques, de la suie qui se loge dans les poumons. La respiration devient impossible.
Le sujet présente rapidement des troubles moteurs et de la conscience. Limité dans ses déplacements, il ne peut sortir des locaux. Il tombe dans le coma. En raison de tout cela, l’alarme anti-incendie se déclenche à la détection des fumées, non à la présence des flammes. Les incendies se produisent souvent la nuit. La sirène du détecteur anti-incendie doit être assez forte pour réveiller une personne endormie.
Le détecteur avertisseur autonome de fumée (DAAF) : alarme anti-incendie
En 2015, la loi Morange rend obligatoire l’installation du détecteur avertisseur autonome de fumée (DAAF) dans chaque maison, dans les locaux professionnels et les bâtiments recevant du public. L’alarme anti-incendie se présente sous forme d’un boitier. Ce dispositif de sécurité se place dans le couloir menant aux pièces de vie dans une habitation (chambre, salon) ou près des lieux à risque dans les bâtiments professionnels. Le détecteur de fumée se fixe au plafond.
Selon la superficie de la maison, des locaux, l’installation de plusieurs alarmes est nécessaire. Dans ce cas, on peut miser sur le détecteur interconnecté (ou DAAF radio). Il s’agit de plusieurs détecteurs, sans fil, reliés entre eux par ondes radio. Si un capteur sonne l’alerte, cela déclenche la sirène de tous les autres. Plusieurs types des détecteurs de fumée existent. Certains articles sont spécifiques. Notamment pour les personnes malentendantes, une alerte visuelle remplace la sirène de l’alarme anti-incendie, associée à des vibrations en fonction du modèle.
Autre système de protection contre les fumées nocives : le détecteur de monoxyde de carbone
Dans les logements ou bâtiments accueillant du public, les détecteurs de monoxyde de carbone sont encore peu présents. Non exigée par la loi, cette alarme pourrait empêcher de nombreux drames. Son installation, dans les locaux à usage personnel ou public, offre une sécurité supplémentaire.
Détecteur de monoxyde de carbone : un système de sécurité supplémentaire
Le monoxyde de carbone, gaz dangereux et inodore, est produit par une mauvaise combustion de charbon, de bois, de fuel, d’essence, etc. C’est le cas lors de l’utilisation d’appareil de chauffage défectueux par exemple. Les signes d’alerte d’une intoxication au monoxyde de carbone sont des maux de tête, des nausées, une fatigue. Sans une évacuation rapide, le décès survient.
Les détecteurs de monoxyde de carbone analysent l’air ambiant des lieux. Il se place dans la pièce où se trouvent les appareils de combustion, sur le mur, à hauteur des yeux. L’alerte du détecteur de monoxyde de carbone se fait aussi par le biais d’une sirène. Le son de cette dernière et celui produit par l’alarme anti-incendie sont différents.
Détecteur de fumée ou de monoxyde de carbone : entretien pour un bon fonctionnement
Vous pouvez faire appel aux services d’un technicien qualifié pour l’installation de votre alarme anti-incendie. S’il s’agit de locaux professionnels, ce dernier assurera aussi l’entretien du détecteur. Par contre, pour un logement, l’entretien du matériel revient à l’habitant des lieux. Que ce soit pour l’alarme anti-incendie ou le détecteur de monoxyde de carbone, il est conseillé de vérifier leur fonctionnement une à deux fois par an. Un test manuel permet de tester le bon déclenchement de la sirène. Un témoin lumineux ou sonore peut aussi indiquer qu’il faut changer les piles du détecteur.
Pour une protection complète de votre domicile ou de vos locaux professionnels, vous pouvez coupler votre alarme anti-incendie avec votre système de sécurité de télésurveillance. Ainsi, si l’alarme se déclenche en votre absence, la centrale de votre agence peut rapidement interpeler les secours. Pour ces détecteurs, une large gamme d’articles à prix abordable existe. Afin d’optimiser votre protection anti-incendie, demandez conseil auprès d’agences spécialisées. Vous aurez ainsi plusieurs devis pour un meilleur choix de matériel de sécurité, en fonction de votre budget.
Dans le milieu professionnel, ces alarmes et systèmes de protection peuvent être complétés par d’autres mesures. Dans le cadre de la sécurité incendie, pensez notamment à la mise en place d’extincteurs et d’un plan d’évacuation. Pour d’autres types de risques, des protocoles de protection et de mise en sûreté, en cas d’intrusion par exemple, peuvent être envisagés.